16 spécialités de printemps à goûter au Japon
16 spécialités de printemps à goûter au Japon

16 spécialités de printemps à goûter au Japon

Le printemps au Japon est une véritable ivresse des sens. Dès l’arrivée des beaux jours, le pays se réveille sous un ciel lumineux et des cerisiers en fleur, offrant un spectacle coloré aussi beau qu’éphémère. Les marchés se garnissent de produits frais, et les tables japonaises se transforment en de véritables palettes artistiques aussi colorées que les innombrables floraisons printanières. Poissons savoureux, légumes croquants, douceurs subtilement parfumées… Chaque spécialité capture l’essence même de cette saison pleine de poésie, de fraîcheur et de renouveau. Je vous propose aujourd’hui une sélection de 16 spécialités japonaises à goûter au printemps !

LES COULEURS DU PRINTEMPS JUSQUE DANS L’ASSIETTE

Au Japon, le changement de saison se reflète autant dans les paysages que dans la cuisine. Au printemps, les assiettes s’illuminent de teintes douces et éclatantes, évoquant la nature en pleine renaissance. Chaque ingrédient raconte une histoire, chaque couleur exprime un aspect du printemps. On passe ainsi du rose tendre des sakura mochi et crevettes, au vert vif du wasabi et des herbes, en passant par le blanc immaculé des radis daikon et alevins, ou encore le rouge éclatant de la bonite et des fraises.

Cette explosion de couleurs ne se limite pas à l’esthétique : elle reflète aussi les saveurs et les textures qui définissent le printemps japonais. Des mets délicats et équilibrés, la nature s’invitant jusque dans l’assiette pour offrir une expérience sensorielle aussi visuelle que gustative. Voici donc une sélection personnelle de 16 spécialités printanières à découvrir absolument lors de votre prochain voyage au Japon.

LA BONITE (KATSUO)

katsuo bonite
Katsuo tataki, la bonite grillée.

La bonite est l’une des stars du printemps japonais. Ce poisson à la chair ferme et savoureuse incarne à merveille la fraîcheur de la saison. Dégustée en sashimi ou légèrement grillée en tataki, elle dévoile des arômes subtils et raffinés. Particulièrement prisée dans la préfecture de Kochi, où elle est souvent préparée avec une touche de sel et de yuzu, elle occupe une place de choix dans la gastronomie locale. Mais la bonite est également célèbre sous sa forme séchée et fumée, le katsuobushi, ingrédient incontournable du bouillon dashi, qui sert de base à de nombreux plats japonais.

LA DAURADE (TAI)

tai sushi
Sushi à la daurade.

Synonyme de chance et de prospérité, la daurade rouge (madai) est le poisson printanier par excellence. Autrefois symbole de richesse et mets réservé aux grandes occasions, elle reste associée aux moments heureux, tels que les mariages ou les célébrations familiales. En sushi, sashimi, ou mijotée dans une sauce soja et mirin, elle est incontournable au printemps. Sa popularité a même inspiré une pâtisserie très appréciée : le célèbre taiyaki, une gaufre en forme de daurade fourrée à la pâte de haricot rouge.

LA PALOURDE HAMAGURI

hamaguri sushi
Sushi à la palourde hamaguri.

Douce, légèrement sucrée, la palourde hamaguri se déguste grillée ou en bouillon léger parfumé à la sauce soja. Sa délicatesse s’accorde parfaitement aux saveurs printanières, apportant finesse et fraîcheur à table. On peut également la retrouver dans les adresses de sushi haut de gamme.

LE TEMPURA

japon tempura
Un bon bol de tempura !

Au printemps, le tempura met à l’honneur les produits frais et délicats de saison, comme les bourgeons de fukinoto ou les jeunes pousses de bambou. Chaque bouchée, croustillante à l’extérieur et fondante à cœur, exprime toute la fraîcheur végétale propre à cette période.

LE MAQUEREAU ESPAGNOL (SAWARA)

sawara poisson
Sawara, un poisson savoureux.

Poisson fin et délicat à la chair tendre et légèrement grasse, le sawara est idéal en sashimi ou grillé avec un filet de sauce ponzu. Symbole de renouveau saisonnier, il incarne parfaitement la légèreté du printemps.

LE CALMAR LUCIOLE (HOTARU IKA)

hotaru ika
Hotaru ika, les calmars lucioles.

Petit calmar bioluminescent, le hotaru ika séduit autant par sa beauté que par son goût délicat. Servi grillé, en sashimi, ou mijoté dans une sauce soja douce avec un peu de moutarde karashi, c’est un véritable trésor gustatif saisonnier.

LES ALEVINS (SHIRASU)

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Un bol de shirasu à Enoshima.

Minuscules et délicats, les shirasu se dégustent traditionnellement sur un bol de riz chaud (shirasudon), parfois agrémenté d’un œuf cru. Leur douceur subtile et fraîche ainsi que leur texture unique captent toute la simplicité réconfortante de la cuisine japonaise.

LA PETITE CREVETTE SAKURA EBI

sakura ebi sushi
Sushi aux crevettes sakura ebi.

Rappelant par sa couleur et son nom les fleurs de cerisier, la crevette sakura ebi est très appréciée grillée, en tempura ou en garniture pour les ramen. Elle évoque avec légèreté et poésie le renouveau du printemps.

LE TAKIKOMI GOHAN

daurade takikomi gohan
Takikomi gohan avec de la daurade et des pousses de bambou.

Plat familial par excellence, le takikomi gohan mélange riz, légumes, champignons et parfois poisson ou poulet. C’est une manière simple et gourmande d’apprécier la richesse des produits printaniers, notamment avec la présence de pousses de bambou (takenoko) qui sont l’un des produits les plus appréciés et utilisés au printemps.

LE CHIRASHIZUSHI

hina matsuri chirashizushi
Les spécialités très colorées pour le Hina Matsuri.

Associé au Hina Matsuri, la fête des petites filles qui se tient chaque année le 3 mars, le chirashizushi est un plat de riz vinaigré recouvert de sashimi, légumes et œufs. C’est une véritable explosion de couleurs, aussi savoureuse que visuellement séduisante, préparée pour ravir les petites filles japonaises.

LE SAKURA MOCHI

sakura mochi japon
Sakura mochi, le dessert du printemps au Japon.

Le sakura mochi est la douceur par excellence du printemps japonais. Cette petite pâtisserie moelleuse, teintée d’une délicate couleur rose pâle et garnie d’une pâte douce aux haricots rouges, aurait été imaginée par un moine qui cherchait une manière originale de réutiliser les feuilles de cerisier tombées dans les jardins d’un temple. Légèrement salée, cette feuille confère au mochi son goût unique et permet une meilleure conservation. Selon la région, sa texture diffère : ferme dans le Kanto ou plus tendre et moelleuse dans le Kansai. Le sakura mochi symbolise ainsi avec élégance l’attente joyeuse des premières fleurs de cerisiers.

LES SANSHOKU DANGO

sanshoku dango
Les jolies couleurs des sanshoku dango.

Dès le mois de mars, les sanshoku dango sont des boulettes colorées envahissent les konbini, supermarchés et boutiques de wagashi. Autrefois réservées aux nobles, ces brochettes aux couleurs symboliques (rose pour les bourgeons, blanc pour les fleurs épanouies, vert pour les jeunes feuilles) accompagnent désormais joyeusement les pique-niques sous les cerisiers.

L’ICHIGO DAIFUKU

ichigo daifuku
Ichigo daifuku, une excellente douceur du printemps.

Création moderne des années 1980, l’ichigo daifuku associe mochi, pâte de haricot rouge et fraise entière. À l’époque de son invention, ce dessert permit de donner un certain regain de popularité aux wagashi, les pâtisseries traditionnelles japonaises.

LE BOTAMOCHI

botamochi
Botamochi, la grande spécialité pour l’équinoxe de printemps.

Version printanière de l’ohagi, le botamochi consiste en de la pâte de riz pilé enveloppée d’une généreuse pâte de haricot rouge, à la manière d’un mochi inversé. Cette douceur célébre l’équinoxe de printemps (Shunbun no Hi), symbole d’équilibre et d’harmonie. La différence avec l’ohagi est assez floue, consistant souvent juste en un changement de nom pour l’occasion, l’ohagi étant quant à lui disponible tout au long de l’année.

LE KASHIWA MOCHI

Kashiwa mochi, la douceur de la fête des enfants.

Pour célébrer Kodomo no Hi, la fête des enfants qui se tient chaque année le 5 mai, il est de coutume de déguster un kashiwa mochi, un mochi enveloppée dans une feuille de chêne symbolisant la transmission entre générations. La feuille de chêne, qui persiste sur l’arbre durant tout l’hiver jusqu’à la naissance des nouvelles pousses au printemps, évoque de cette manière le passage de témoin familial.

LE CHIMAKI

Chimaki, douceur du printemps.

Autre gourmandise du 5 mai pour la fête des enfants, le chimaki est une douceur traditionnelle à base de riz gluant enveloppé dans une feuille de bambou. Cette plante robuste et à la croissance rapide symbolise la vigueur et le développement, offrant ainsi aux enfants qui le savourent un vœu de croissance harmonieuse et prospère.

LES AUTRES SPÉCIALITÉS À GOÛTER AU PRINTEMPS AU JAPON

Le printemps japonais ne se limite évidemment pas à ces 16 spécialités que je viens de vous présenter. Ce ne sont que quelques exemples parmi une multitude de saveurs qui se révèlent avec les beaux jours. Asperges sauvages délicatement grillées, cerises fraîches et sucrées comme des bonbons, jeunes pousses de bambou à peine cueillies… Le printemps japonais est une saison magique qui se vit aussi bien dehors que dans l’assiette ! N’hésitez pas à être curieux et à tester les spécialités saisonnières qui se présenteront à vous durant vos pérégrinations !

Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à découvrir d’autres saveurs dans mes autres articles dédiés à la cuisine japonaise, comme par exemple celui sur l’unagi, l’anguille japonaise, ou bien sur le kakigori, la glace râpée japonaise !

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