Supotsu no Hi, le jour du sport au Japon
Au Japon, le mois d’octobre est celui de toutes les gourmandises : on croque les spécialités d’automne, on fait le plein de culture dans les musées… et on fait du sport pour se dépenser ! Dans cette dynamique, le début du mois est marqué par Supotsu no Hi, le jour du sport, un jour férié qui se tient le deuxième lundi d’octobre. Le pays célèbre la santé, le mouvement et l’esprit collectif, commémorant les Jeux Olympiques de Tokyo 1964, organisés en octobre à l’époque. Les écoles organisent souvent leur fête sportive (undokai), tandis que les quartiers et entreprises privilégient des tournois amicaux, marches ou mini-marathons. Aujourd’hui, je vous propose ainsi l’essentiel pour comprendre ce jour férié et les habitudes qui l’accompagnent.
Supotsu no Hi, le jour de la santé et du sport
Créé en 1966 sous le nom de Taiiku no Hi (la journée de la gymnastique), le jour du sport commémorait à l’origine l’ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo 1964, organisés exceptionnellement au mois d’octobre pour éviter les fortes chaleurs de l’été japonais. Depuis la réforme des Happy Mondays ayant pour but de favoriser la création de jours fériés et week-ends prolongés en 2000, il est célébré chaque deuxième lundi d’octobre, offrant aux Japonais un long week-end placé sous le signe de l’activité physique. C’est en 2020 que la fête a adopté son appellation actuelle, Supotsu no Hi. Ce nouveau nom, jugé plus ouvert que taiiku (trop associé aux exercices scolaires), est aussi la première appellation d’un jour férié national en katakana, peut-être un moyen de marquer l’aspect international du sport.
- Supotsu no Hi 2026 : lundi 12 octobre 2026
- Supotsu no Hi 2027 : lundi 11 octobre 2027
- Supotsu no Hi 2028 : lundi 9 octobre 2028


L’objectif affiché de cette journée est de profiter du sport, cultiver le respect d’autrui, et favoriser une société saine et active. Concrètement, c’est une fête collective autour des valeurs sportives. Les écoles y tiennent leurs grands undokai (fêtes sportives), et l’on retrouve le même esprit dans les tournois organisés par les entreprises, les associations de quartier, ou même les bibliothèques locales. Courses, matchs et rencontres amicales rythment ainsi la journée un peu partout.
La période des undokai, les fêtes sportives des écoles



S’il y a une image qui symbolise Supotsu no Hi, c’est celle des undokai, les grandes fêtes sportives scolaires. Organisées en automne, elles tombent souvent autour de ce jour férié et illustrent parfaitement son esprit : bouger, coopérer et célébrer la santé par le jeu collectif. Toute l’école se divise en deux équipes (les rouges contre les blancs) et s’affronte dans une succession d’épreuves, des courses de relais aux jeux plus typiquement japonais comme le tama-ire (lancer de petits sacs dans un panier perché) ou le kiba-sen (combat d’équipes où un élève porté par trois camarades tente d’arracher le bandeau de son adversaire).
À l’occasion des undokai, les familles s’installent autour du terrain avec leurs bâches et leurs bento, encouragent les enfants et, parfois, se prêtent au jeu lors de petites courses. L’ambiance est chaleureuse, bienveillante, tournée vers l’effort collectif et reflète parfaitement l’esprit du Supotsu no Hi. C’est un rendez-vous incontournable du calendrier scolaire : sportif, convivial et profondément communautaire. Assister à un undokai n’est généralement pas possible si l’on n’a pas de lien avec un enfant qui y participe.
Que faire pour Supotsu no Hi ?


Supotsu no Hi n’est pas une fête marquée par de grands rassemblements ou festivals. L’image la plus forte reste celle des undokai organisés dans les écoles, mais d’autres initiatives plus modestes jalonnent aussi la journée, avec des événements d’associations de quartier, de clubs sportifs ou d’entreprises. Dans les parcs, on voit aussi plus de monde qu’habituellement se réunir dès le matin pour Radio Taiso, la gymnastique collective diffusée à la radio que tout le monde connaît au Japon. Mais en tant que voyageur, il n’y a pas vraiment d’événement ou chose à faire en particulier ce jour-là. Les événements organisés sont généralement privés, entre groupes communautaires.
Pour beaucoup de Japonais, Supotsu no Hi reste surtout un jour férié d’automne. C’est l’occasion d’un long week-end à la campagne, d’une randonnée pour admirer les fleurs de saison, telles que les cosmos et les kochias, ou simplement d’un moment en famille. Les transports sont souvent un peu plus chargés, mais l’atmosphère générale est paisible. Durant le week-end qui précède ce jour férié, il y a plein de festivals d’automne à aller découvrir, et vous pouvez facilement les retrouver dans mon e-book 600 festivals du Japon – L’encyclopédie des matsuri.
J’espère que cet article vous aura permis de comprendre Supotsu no Hi, le jour férié du mois d’octobre au Japon qui invite à transpirer ! Pour encore plus de découvertes de fêtes automnales japonaises, n’hésitez pas à lire mes autres articles sur Tori no Ichi, les foires du mois de novembre, ou encore sur Halloween au Japon.









